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Accueil La course La course de 2012 Les courants selon Dominique Conin

Les courants selon Dominique Conin

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Communiqué du 14 F"vrier 54°West.

 Outre la propulsion des avirons, le vent et les courants jouent pour beaucoup – pas loin de 50% estime Michel Horeau – sur la progression des canots. Les courants de surface sont des grands courants alimentés par l’échange thermique à l’échelle de la planète. Il  y a également les courants dits de dérive générés par le vent. La principale veine de courant de surface qui concerne la course est le courant nord équatorial qui va d’est en ouest. Il traverse l’Atlantique et rejoint une veine qui prend naissance à la corne du Brésil et se renforce dans le NW avec l’action conjuguée de l’Amazone. C’est le courant de Nord-Guyane : un flux puissant que les rameurs solitaires doivent impérativement intégrer à leur route en fin de course car il s’oriente au nord en approche de l’arrivée. Depuis le départ de Dakar, les rameurs subissent l’influence des courants de dérive produits par les alizés de NE et celle des courants de surface peu actifs. Pour l’heure, Dominique Conin estime que les concurrents au nord de la flotte profitent plus de ces courants, mais il parie sur l’avenir. Bientôt les canots plus au sud seront les premiers à toucher le courant nord équatorial qui pousse les embarcations vers l’Ouest « comme sur un tapis roulant ». Le routeur de La Trinité-sur-Mer estime que l’effet va se faire sentir à partir du 5ème Nord. Donc pas avant quelques jours pour les « sudistes ». Quant au Pot-au-Noir, cette zone de convergence inter tropicale traversée par des orages et des vents variables et faibles tant redoutée les « navigateurs à voile », elle resterait proche de l’Equateur et ne devrait pas perturber les rameurs solitaires. Aux deux principales zones de courant citées, il faut ajouter des phénomènes plus locaux dits - micro tourbillons – dont les effets ne sont pas neutres pour les solitaires de la Bouvet Guyane, mais pas réellement prévisibles. « Ils apparaissent sur les modèles produits par Mercator mais sont volatiles d’un jour à l’autre », relève Conin qui y réfléchira à deux fois avant de dérouter un rameur sur une de ces micro zones soi-disant favorable. « Imagines que le temps de s’y rendre le courant se soit inversé, j’aurai l’air malin ».